La communication paradoxale (également appelée la double contrainte)

Définition

On dit de la parole ou de la communication qu’elle est paradoxale lorsqu’elle contient deux messages qui se qualifient l’un l’autre de manière conflictuelle, contradictoire, mettant l’autre dans une situation où il ne peut satisfaire l’un des messages sans « violer » l’autre (message).

Ex : « Sois spontané », « Il est interdit d’interdire », « finis ton assiette, ET fais attention à ne pas grossir »…

On n’oublie pas qu’il s’agit là de toutes les communications, la communication non verbale étant la plus souvent utilisée (consciemment ou non). La non-congruence entre les paroles et les actes sont une forme très courante de communication paradoxale.

Ex : le parent fumeur qui explique à son enfant que fumer n’est pas bon pour la santé, prendre quelqu’un dans les bras en lui disant « va-t-en ! »

Conséquences

Le sujet qui reçoit ce message / cette instruction se retrouve dans l’impossibilité de trouver une manière satisfaisante d’y répondre : quoi qu’il fasse il désobéit à une partie du message, quoi qu’il fasse il va décevoir l’autre, voir lui-même.

S’en ressort incertitudes, confusions, incompréhensions et surtout cela empêche toute prise de décision adaptée. Cela génère des sentiments de malaise, d’impuissance et peut amener à une perte de confiance en son ressenti. Elle provoque des impasses relationnelles, un vécu de castration et des situations non gagnantes. La situation est «insoluble».

Et si, en plus, cette double contrainte entraîne des sanctions, elle peut conduire à des troubles et des souffrances mentales, voire une psychose : je suis condamné si j’agis et condamné si je n’agis pas.

Comment réagir ?

Dans le cadre d’une relation « équilibrée », on va utiliser la métacommunication. Il s’agit d’un échange d’information, on communique sur la communication :

• On repère la double contrainte

• On ne s’engage JAMAIS dans une action en étant sûr d’échouer

• On dévoile les non-dits, on communique sur l’absurdité de la demande, on utilise l’humour si nécessaire

• On prend position

Il existe cependant des situations où il n‘est pas possible pour le sujet de métacommuniquer, c’est le cas par exemple des enfants ou dans le cadre de certaines relations hiérarchiques.

Ex : les parents qui exigent un lien exclusif de la part de leur enfant