Peurs et anxiété
- Céline
- 17 sept. 2024
- 3 min de lecture
Quelle différence entre peur et anxiété?
La PEUR se vit et se ressent au présent. On fait face à une menace réelle, existante, un danger imminent. Ce qui se met en place dans notre corps, à ce moment là, c’est l’instinct de survie, la réaction de protection.
L’ANXIETE, quant à elle, répond à une inquiétude qui concerne une menace potentielle. Notre mental échafaude alors des scénarii catastrophes. Nous exagérons souvent les conséquences, et nous créons de toutes pièces un futur que nous appréhendons.
Comment l'anxiété se manifeste-t-elle dans le corps ?
Le corps réagit par des palpitations cardiaques, une respiration courte, une sensation d’oppression dans la poitrine, des hauts le cœur, des tensions musculaires, des mains moites, des déséquilibres… et cela peut aller jusqu’à la crise de panique. Les ressentis sont réels face à une situation qui ne l’est pas (ou pas encore).
L'anxiété est-elle mauvaise pour nous ?
Si elle se manifeste, l’anxiété a pour but de nous rendre vigilant, plus prudent et nous pousse à prendre des décisions pour éviter le sujet de nos inquiétudes. Elle vient nous dire « attention, il faut passer à l’action pour ne pas subir ! » et aussi « ok il s’agit de faire face à quelque chose de souffrant en nous et non ce n'est pas agréable ».
De ce fait, je dirai que nous pourrions être reconnaissant envers elle, envers cette partie de nous qui réclame attention, soin, action, et transmutation.
Vouloir se débarrasser d’une anxiété, revient à vouloir la gérer, la contrôler voire se battre contre elle. Or, il s’agirait plutôt de l’entendre, de la comprendre, voire de se demander comment on peut composer avec elle afin qu’elle se fasse moins forte, de moins en moins forte, puisque nous aurons décidé d’aller visiter l’inconfort qui la créé.
Existe-t-il un seul type d'anxiété ?
Non, tout comme il existe plusieurs sortes d’inconforts, de souffrances en nous. On peut parler de peur du jugement, d’anxiété de performance, d’anticipation… Mais quelle qu’elle soit, la façon de l’appréhender restera la même : être à l’écoute de ce qu’il se passe à l’intérieur de nous, nos sensations physiques, nos émotions, nos pensées, les accueillir sans jugement. Je peux mieux avancer lorsque je comprends ce que mon anxiété vient me dire de moi, de ma souffrance, de mes émotions, de mon expérience de vie.
Comment on en sort ?
L’anxiété n’est donc pas le réel problème mais plutôt ce que j’en fais (ou ce que je n’en fais pas d’ailleurs). Car si ma réponse à cette anxiété se résume en l’EVITEMENT alors elle se représentera pour sûr. Et en attendant, l’inaction me fera ressentir de la déception, de la tristesse, de la mésestime de moi.
Comme toujours, la première étape est de conscientiser : « qu’est-ce qu’il se passe réellement pour moi ? » et ensuite d’essayer de faire face, oui déjà d’essayer, de m’exposer à la situation qui m’inquiète pour améliorer ma qualité de vie, et non pour fuir mon anxiété.
Et si mon mental se met en mode « vélo » alors je me pose, je RESPIRE et je me demande si ces pensées m’aident à aller de l’avant dans ma vie. J’observe avec bienveillance encore une fois. Pas de jugement, on fait comme on peut.
Et surtout je reviens au moment présent, le fameux « ici et maintenant ». Là encore j’utilise la RESPIRATION pour y arriver ; je peux aussi utiliser la MEDITATION PLEINE CONSCIENCE : en vivant pleinement le moment présent, par exemple, sous la douche je ressens l’eau sur ma peau, en extérieur je me connecte au vent, au rayon du soleil, aux odeurs environnantes, j’écoute une musique.
L’idée c’est de se connecter aux choses qui, là tout de suite, me mettent en joie, rendent ma vie meilleure, me font vibrer.
Et de ne pas oublier que chaque petit pas compte.
Alors courage !
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