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Quand la responsabilité répare la culpabilité

L’évolution du monde, dans son ensemble, nécessite de notre part, un véritable positionnement. Tant dans nos vies que dans nos corps de matière, nous sommes guidés vers une conscientisation de notre place sur cette terre et de la fonction que nous sommes venus prendre, ici, dans notre incarnation.

Alors, essayons d’éclaircir un peu ces deux notions pour plus de compréhension de nous-même et du monde qui nous entoure.

La culpabilité

C’est un sentiment de faute, réelle ou imaginaire qui va engendrer un certain nombre de conséquences sur l’individu lui-même et sur son entourage.

Ce sentiment a pour conséquence un auto-sabotage qui va permettre à l’individu de rester dans le passé et dans la fixité. Il va tourner en boucle, dans une sorte de boucle infinie qui tourne, qui tourne, qui tourne... Le «Je suis coupable» ne nous permet pas d’évoluer, il nous maintient et nous bloque dans le passé et donc ne sert à rien en tant que tel. Si il demeure, le seul processus possible est que le chemin s’arrête là.

Il nous enferme dans une situation sans fin : c’est l’histoire sans fin. Nous parlons aussi bien de la culpabilité que nous portons en nous-même - les choses dont nous nous sentons coupable - que de celle que nous projetons sur l’autre (la culpabilité de nos parents, de celui qui est en face de nous ..). Peu importe, la culpabilité ne fait jamais avancer !!!

La responsabilité

C’est l’obligation ou la nécessité morale de répondre, de se porter garant de nos actions et de celles des autres (par exemple en tant que parent).

C’est le seul moyen de contrer la culpabilité et d’avancer : assumer les conséquences de nos actes, de nos paroles ou parfois de nos non-actes et de nos non-dits (c’est-à-dire ces moments où nous nous sommes tus quand nous aurions dû parler, de ces moments de silence où des choses se sont produites et où nous n’avons rien fait).

Prendre ses responsabilités réenclenche un mouvement à l’intérieur de nous. Réintégrer en nous toutes ses paroles ou ses actes qui ont pu être douloureux pour nous-même mais aussi pour les autres. Reconnaître que ce que nous avons été, que ce que nous avons fait ou dit a entraîné des conséquences sur nous-même et sur les autres. Assumer cette responsabilité, c’est reprendre à l’intérieur de nous ce que nous avons fait, ce que nous avons vécu, ce qui s’est passé pour nous de négatif ou de positif. Bien entendu il est beaucoup plus facile d’assumer le positif mais nous devons assumer les deux de la même façon, d’une manière neutre, c’est-à-dire sans égo que ce soit d’un côté ou de l’autre (traumatique ou narcissique).

Et que se passe-t-il lorsque j’assume l’entièreté de ma vie et de mes choix, l’entièreté de ce que j’ai décidé de dire ou de faire ou de ne pas dire et de ne pas faire ? Je reprends le pouvoir - Mon pouvoir. Tout en moi peut enfin se redresser. La peur disparaît puisque rien n’est en retrait en moi, rien n’est caché puisque je me montre dans mon entièreté, ombre ET lumière.

Le pardon se situe alors dans le fait d’assumer. Si je ne m’autorise pas à assumer ce qui s’est passé, si je n’intériorise pas ce qui s’est passé pour moi, ce que j’ai posé dans ma vie et bien je ne peux pas me pardonner et je ne peux pas pardonner à l’autre. A l’inverse, une fois que j’ai assumé cette responsabilité et bien je peux choisir de faire autrement, je peux faire en sorte que cela ne se reproduise pas de la même façon. Lorsque j’ai blessé, essayer de ne pas blesser à nouveau, lorsque j’ai failli, essayer de ne pas faillir à nouveau.

C’est cette responsabilité intégrée à l’intérieur de moi qui va me permettre de faire un nouveau choix, quelque chose de différent.

Dans la culpabilité, je ne peux que regarder en arrière en étant maintenue dans la peur, dans le passé, dans la boucle infernale et infinie, avec l’impossibilité d’avancer. Du pain béni pour notre mental qui adore la culpabilité. Et de l’entendre : « tu ne peux pas avancer puisque tu es coupable, puisque l’autre est coupable, puisque nous sommes tous coupables ... ». Alors du coup on fait quoi ? On s’arrête, on regarde et on fait quoi ? On continue de tourner en rond dans notre boucle infernale.

Seule la responsabilité va me permettre d’utiliser ces erreurs ou ces réussites du passé. Et pour cela, je dois être en capacité de les comprendre, de les reconnaitre (à l’intérieur de soi = en conscience de soi), parfois de les expliquer, pour soit utiliser cette expérience et la réitérer quand elle a été positive ou au contraire choisir un autre chemin, faire différemment afin que cela ne se reproduise pas quand elle a été négative.

Et ainsi me mettre en paix avec les personnes qui m’entourent et me pardonner, leur pardonner et aussi leur demander pardon afin d’établir d’autres modes de fonctionnement, d’autres relations, d’autres choix qui vont, au fur et à mesure du temps qui passe, améliorer ma qualité de vie, la qualité de mes relations, de communication mais aussi ma manière de regarder le monde et d’être au monde tout simplement.

 
 
 

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